Je suis… Lucie Baudu

Plongez dans le quotidien de Lucie baudu, membre de l’équipe de France de canoë/kayak. Entre la préparation pour les jeux olympiques, le sport et le développement de son entreprise, la kayakiste de la team Michelin est sur tous les fronts.

Visuel Lucie BauduQue fais-tu en dehors du canoë/kayak ?

Je m’entraîne en moyenne entre 20h et 30h par semaine. En parallèle, j’ai créé en juillet 2018 ma société de graphisme et Web design en tant qu’auto-entrepreneur.

Ma priorité est tournée vers mon activité sportive, mais j’essaye de développer au maximum mon activité professionnelle lorsque mes contraintes sportives me le permettent. Cela me permet dans un premier temps de compléter mes revenus, mais aussi de préparer mon après carrière sportive.

 

Comment gères-tu ton double projet ? Est-ce que c’est difficile ?

Ce n’est pas simple tous les jours, mais avec l’expérience j’arrive de mieux en mieux à organiser mon temps de travail et mon temps d’entrainement. Etant auto-entrepreneur, j’ai la liberté de pouvoir choisir mes horaires de travail, mais aussi les projets sur lesquels je m’engage.

Mon domaine d’activité me permet de travailler depuis n’importe où dans le monde, il me suffit seulement d’avoir mon ordinateur et une connexion internet, c’est un véritable avantage !

Tout comme ma saison sportive qui est planifiée, mon activité professionnelle l’est aussi. Je travaille davantage durant l’hiver (période creuse sans compétition). En revanche, à l’approche des grandes échéances, j’essaye de me détacher de mes obligations professionnelles pour être 100% focus sur mon sport.

 

Comment se passe ta saison 2019/2020 ?

La saison n’a pas vraiment eu l’occasion de commencer pour moi puisque les premières compétitions importantes devaient avoir lieu fin mars début avril avec les sélections Olympiques et Equipe de France. Evidemment, ces compétitions ont été annulées, tout comme les Championnats d’Europe et les coupe du monde du début de saison.

Donc pour l’instant, la saison 2019-2020 se résume à une grosse période d’entrainement qui a commencé mi-octobre et qui s’est subitement arrêté le 17 mars, date de début de confinement. La suite est pour l’instant très floue, on ne sait pas quels événements vont être maintenus ou non. Il est fort probable que ce soit une saison blanche …

 

Qu’est-ce que tu fais pendant le confinement ?

Pendant le confinement, j’essaye de continuer à m’entraîner comme je peux histoire de ne pas perdre ma condition physique. Je vais courir quasiment tous les jours et je fais beaucoup de gainage et de muscu. En revanche, je n’ai pas pu toucher à mon kayak depuis le début du confinement. C’est la première fois que je coupe pendant aussi longtemps, ça me manque vraiment. J’espère que la reprise ne sera pas trop compliquée et que je retrouverai rapidement mon niveau.

En dehors des entrainements, j’en profite pour travailler, et pour faire des choses que j’ai moins le temps de faire d’habitude (bricolage, piano, lecture, améliorer mon anglais, …). Bref, j’essaye d’occuper mon temps de manière constructive. Et je profite aussi d’être avec ma famille car en temps normal je ne les vois pas souvent.

 

Comment organises-tu ta saison ?

Ma saison est articulée autour des échéances majeures. D’octobre à janvier, je m’entraine sur Pau et j’effectue quelques stages d’entrainement sur d’autres bassins français ou européens. Ensuite en janvier et février, je pars généralement 5 à 6 semaines en Australie afin d’échapper un peu à l’hiver et de profiter de meilleures conditions d’entrainements.

L’objectif c’est d’abord d’être préparée pour les sélections Equipe de France qui ont généralement lieu en avril et mai. Une fois cette étape franchie, il y a les Championnats d’Europe en mai, puis 5 manches de coupes du monde durant l’été. Et enfin, l’échéance terminale, les championnats du monde qui ont lieu fin septembre sauf pendant les années Olympiques.

 

Avec le report des JO en 2021, comment pourras-tu te qualifier pour cette compétition ?

Les nouvelles règles de sélection sont encore floues. Cela va dépendre de la durée et de l’intensité de l’épidémie (en France mais aussi en Europe). Il y a plusieurs options qui se dégagent. La plus probable pour l’instant, ce serait des sélections Olympiques à l’automne, sur 2 week-end de compétitions à Pau et Vaires sur Marne. Mais tout cela n’a pas encore été validé par la fédération. En slalom il n’y a qu’une seule place par nation, il faudra donc gagner les sélections pour aller aux Jeux.

 

Comment vois-tu ton après-carrière ? Comment tu le prépares ?

J’ai encore un peu du mal à l’imaginer, j’aime trop ma vie actuelle pour réussir à me projeter sur la suite.

Mais je pense continuer dans mon domaine, soit en développant davantage mon entreprise, soit en intégrant une autre entreprise.